Mikvé

Mikvé médiéval : un site exceptionnel
C’était le 23 octobre 1985
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Georges Frêche, député-maire de Montpellier, et René-Samuel Sirat, grand rabbin de France, inaugurent le mikvé médiéval de la rue de la Barralerie.

Le mikvé médiéval de Montpellier, bain rituel juif de purification du XIIIe siècle, a été découvert par hasard et en parfait état en 1985, sous le plancher d’une cave par un particulier. Étonnant clin d’œil de l’histoire, cette découverte est intervenue l’année même des mille ans d’existence de la ville de Montpellier !

Situé au cœur de ce qui fut le quartier juif ouvert, ce mikvé compte parmi les plus anciens et les mieux préservés d’Europe. Il est le témoin de l’importance de la communauté juive qui a joué un grand rôle dans le développement et le rayonnement de Montpellier.

Tibériade

S’il a connu une rénovation et plusieurs campagnes de fouilles, le mikvé est aujourd’hui propriété de la ville de Montpellier. L’ensemble de l’immeuble situé au 1 rue de la Barralerie est classé, depuis 2004, Monument Historique car il comporte les vestiges de la synagogue médiévale. Ce site exceptionnel est aujourd’hui encore méconnu des Montpelliérains, même s’il est ouvert au public, notamment pendant les Journées Européennes du Patrimoine et lors de visites organisées par l’Office de Tourisme.

Ami du judaïsme et fin connaisseur du peuple juif, Georges Frêche avait été l’acteur essentiel, deux ans avant la découverte du mikvé, du jumelage scellé entre la ville de Montpellier et celle de Tibériade, la capitale de la Galilée, en Israël.

Maïmonide

Tous deux universitaires et conscients de l’importance du judaïsme médiéval à Montpellier, les professeurs Georges Frêche et René Samuel Sirat n’en sont pas restés à l’inauguration du mikvé. Ils ont poursuivi un travail commun en créant, en 2000, l’Institut Universitaire Euro-Méditerranéen Maïmonide (IUEMM) en vue de réinstaller la figure médiévale de Maïmonide dans la cité. Les axes fondateurs de cet institut étaient de développer l’histoire et la civilisation du judaïsme et d’Israël et de favoriser le dialogue interreligieux. Cet institut présente chaque année un riche programme culturel  et a son siège social au sein de l’ensemble synagogal.

En 2016, l’intitulé de l’Institut a été élargi à Averroès et Thomas d’Aquin.  Avec l’idée d’une plateforme où se rencontreraient les trois monothéismes et sous l’égide des plus grands penseurs médiévaux de ces trois religions. Une idée soufflée il y a 20 ans par un certain Georges Frêche…

1 rue Barralerie 34000 MONTPELLIER